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Jean Michel Daudier
23 Mai 1957- 14 Octobre 2013

Les conjunctures politiques que traversaient Haiti en 1986 ont engendrées un artiste de combat qui a profusement contributé à la lutte contre les abus de toutes sortes et à la liberté d’expréssion. Benjamin des vedettes montantes, Jean Michel écrivit une chanson de combat qui a électrisé la diaspora et instilla un regain de vitatlité, un regain d’espoir à la majorité des haitiens vivant dans le pays à l’avant veille du 7 février 1986.  Il devint un homme de spectacles qui transpose dans l’anonymat de fortes émotions auditives en acheminant la cassette de “Lèm pa wè soley la” à  la direction de Radio Soleil. On lui avait promis de diffuser cette chanson sur les ondes et les dirrigeants avaient tenu leur promesse. D’après lui, ‘ Lèm pa wè soley la’ est une inspiration divine. Il n’a jamais pensé que cette chanson susciterait autant d’émotions chez les patriotes haitiens.

Trois ans après avec son status d’étoiles, il rejoint sa mère, Marie Rose, à New York qu’il n’a pas connu comme il aurait voulu pacequ’il était encore petit quand elle laissa Haiti; il vivait avec son père dans la ville des Cayes, Haiti.  Dès son arrivé à New York, il sut que la meilleure façon de se mettre dans le bain , c’est de prendre contact avec la radio, la télévision et les journaux.  Pendant sa première fin de semaine, il visita ‘Moman Kreyol’ sur le 1190 A.M oú une entrevue d’une heure de temps lui a été accordé par Fritz Martial.  Il n’a pas attendu longtemps pour signer des contrats dans les trois états avoisinants.                                                        

De 1989 à 1999, Jean Michel résidait à New York et n;a pas connu des saisons de vaches maigres; il était très demandé en diaspora.  Il fut chaudement applaudi sur scène par les patrons de Moulin Vert, La Détente Restaurant, Brasserie Creole et l’exgisente audience de Brooklyn College qui avaient assisté a de brillantes prestations.  En 1998, au Carribean Grill situé à l’angle de Tilden et Utica Avenue, on s’était rencontré lors d'une retransmission de 1190 A.M sur le vif pour faire une jam. On a eu à interpreter deux ou trois sélections dont l’une d’entre elles était un ‘pot pouri.  Quand il choisit Miami comme lieu de résidence, il continua d’évoluer dans le comfort de l’amitié, cette indice qui bien des fois élimine chagrins, soucis, solitude et peines amères.

Jean Michel avait quinze ans quand il commença à manipuler les cordes de la guitarre en apprenant l’accord  ‘do’ et ses relatifs sur une vielle guitarre espagnole écrasée que son grand frère avait abandonnée.Il passa des heures aux abords de la mer à apprendre les notions basiques de la guitarre de quelques uns de ses amis.  On l’enseigna les cordes , les notes, quelques arpèges et accords, la dieze et le bemol; le reste est chose notoire. Pendant les années 80, il anima des soirées à l’hotel Florville de Kenscoff, Villa Créole, Kinam, Batafou etc Il imprima Soley La en 1986, Diaspora en  1990, Nou tout Samble en 2008 et Tropical Paradise.

Né le 23 mai 1957, Jean Michel Daudier a toujours voulu être un artiste, pour composer, chanter des chansons qui reflettent la realité de son pays, sa mère,, les enfants et quartiers abandonnés aussi bien que ses escapades dans la fascinante ville des Cayes.  Ce rêve, il l’a realisé. Lèm Pa Wè Soley la, inspiration divine dit-il, chanson miraculeuse qui a inspiré, unifié ce peuple de plus de deux cents ans d’indépendance qui malheureusement est toujours à la recherche d’un sauveur pour que le pays reprenne son status de “Perle des Antilles. De plus, il chante Molin,’ La Perle”, cette voix du sud que l’oligarchie catholique ne pouvait  éliminer. Nommé ambassadeur d’espoir par Haitian Heritage Foundation of Boston en 2009, il nous a faussé compagnie un matin d’octobre 2012, suite d’une crise cardiaque.  Dans la douleur, il laissa  sa mère, Marie Rose Latour, sa fille , Leila et sept frères et soeurs.                                                                              

 

                                                                                                              Adrien B. Berthaud