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Raymond Sicot
1928-1978

       Second d’une famille de cinq enfants composée de André, Yvonne, Webert et Paulette, Raymond passa la majeure  partie de sa vie a l’étranger. A La Gouadeloupe, me disa sa nièce, Ginette, il obtint son bacalauréat.  Il acquit des expériences énormes dans les autres iles caraibéennes et Aux  Etats Unis,  il fit l’expérience du Jazz . Mon oncle Raymond , ajoutta Ginette, performait dans de nombreuses boites de nuit aux Etats Unis; Satchmo, Louis Armstrong fut son idole, son maitre. D’ailleurs, il se coiffait comme les nègres americains des années cinquante et soixante. Quand il était de passage en Haiti, il venait nous chercher parce qu’il n’avait pas d’enfants, nous étions les siennes quand son unique fils, Frantz était mort.. Il nous amenait dans des magasins, spécialement “Aux Sabots D’Or” pour faire des emplettes.et aux meilleurs restaurants pour déguster des mets appétissants

       Michel Préssoir , accompagné de Jean Legros et Guy Gabriel, rencontra Raymond pour la première fois aux moments ou se réunissait chez Alida Tiferne le club des vingt. Paisiblement, Raymond ayant assis  sur une table au beau milieu de la salle prennait plaisir à écouter les accords de Jean Legros quand un de ses amis lui suggera d’aller chercher sa trompette pour embellir la prestation de ce dernier et sa suite. A son retour, il interpreta pour l’assistance ‘Tornade a Soriento’. C’est alors que Michel sut que la trompette peut etre un instrument charmant, plein de grace et de souplesse quand on sait la manier.

       Raymond fut lui aussi un fils de la maison Centrale des Arts Et Metiers qui avait beneficié des instructions de Myrtile Ansion et de Augustin Brumot. Membre de Jazz Capois, des bandes carnavalesques Titato, Maison Hantee, Katapkatap, Cadence Rampas, musicien de l’Orchestre de Webert Sicot Et du Grand Orchestre d’Haiti, dirrigé par Guy Durosier, il posseda son propre Orchestre à la Guadeloupe et à New York. Il écrtivit plusieurs chansons. Citons, La Femme de mes reves, Medecine Jalap, Medam ale kile,   Deux amours etc. En 1970, il a gravé un disque avec Guy Durosier qui eut pour titre “Raymond Sicot et Guy Durosier Au Carnegie Hall R.G.S Records 3000 Stereo.. Toujours pendant les années 70, il imprima deux disques intitulés  Lolita “ You got to get it” avec Leconte Villevalex et Joe Laveaux comme chanteurs et” Raymond Sicot Et Ses Etoiles  à Casa Boriquen” .Ces deux L. P furent imprimés sur disques audionumériques sans l’authorization de la famille Sicot    

      Rentré à Port Au Prince en compagnie de André Toussaint pour faire renaitre la Cadence Rampa en 1972, il s’est rendu compte que les gouts et les moeurs avaient un peu changés. Cependant, ils avaient  conquis beaucoup de fanatiques et obtinrent un contrat de Airport Ciné et du club Malibou de Carrefour. André retourna aux Bahamas et Raymond  ébergea chez sa soeur, Yvonne qui habitait à Sinclair près de Mahotières. Tombé malade, il fut hospitalisé à Saint Francois De Salles. Cependant, il succomba le 21 octobre 1978 après qu’il ait passé plusieurs mois dans un sommeil profond me raconta sa nièce Came Sicot. Ses funérailles furent chantées à la  respectable Loge  Grand Orient d”Haiti  en presence d’une foule immense. Mario De Volcy nous rapporta que son jeune frère Webert accompagné d’un trompétiste interpretèrent pour lui "Telephono a la distancia".

       Trompettiste, tromboniste, chef d'orchestre, aucune voix s'est élevé avec dissonance de la facon  dont Raymond manie se deux instruments, son imagination resta fertile, vivide jusqu’à son lit de mort mais, on lui reproche surtout d’avoir engendrer l’affaire ‘ Toucher deux fois’ à Cabanne Choucoune. Hypertendu comme plusieurs autres membres de sa famille, Raymond  succomba sur son lit d’hopital le 21octobre 1978.

 

 

                                                                    Adrien B. Berthaud


                                   

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