Murat Pierre
-1984
Murat Pierre disait Willy Frederique (Gros Willy) est un autre musicien haitien qui n’ait jamais reçu l’honneur qu’il mérite. Il s’est marré la ceinture, retroussé ses manches pendant plus de 30 ans pour faire briller la musique de son pays de ses plus belles couleurs mais, il semble être oublier. Il a droit à une place modeste dans la litérature musicale haitienne déclara Willy en 1996 au Café Des Arts.
Aux fontispices des années 1940, il performait avec Max
Antoine (Makeli) et Joseph Frank (Cailloux) comme guitariste chanteur aux seins du trio Orphea. Pendant cette même époque, il collabora avec les musiciens de la première formation de Gais Troubadours sous la direction de Hermann Camille C’est bien malheureux, l’unique bande magnétique de ce groupe fut dètruite lors d’une incendie á la station HH2S de la Grand Rue. Membre de l’Orchestre de Ernest Lami, en 1953-1954, Murat Pierre et son sax ténor ont èmerveillé Port-au-Prince et ses environs dans un solo époustouflant au Palmiste night club. Cependant, les exhibitions de Murat ne s’arrétaient pas seulement avec Ernest Lami et son orchestre, il réussit à convaincre Pierre Blain en 1957 de laisser le Super Jazz Des Jeunes pour se joindre à lui en vue d’honorer un contrat que le Casino International venait juste de lui offrir. En créant l’orchestre qui porte son nom avec des chanteurs comme Pierre Blain et Emmanuel Samedi, Murat a deployé toute sa force, sa tenacite, sa résilience et sa perception des relations humaines pour la pleine réussite de ce projet. Avec cinq autres membres en Avril 1957 quelques jours après le départ de l’Orchestre du Casino pour l’Europe, il commença à jouer au Casino Night Club.. Il composa des chansons nouvelles qui ont fait les délices d’une population qui jouissait encore la beauté d’un ciel bleu et clair, l’exhubérance d’un chaud soleil et des plages propres non polluées mais, ausi et surtout un climat exceptionellement agréable.
Après l’écroulement de son contrat avec le Casino, Murat et son orchestre s’exhibaient dans tout le pays. Mocambo Night Club, Cabane Choucoune, Aux Calebasses Night Club figuraient sur la liste de ses patrons. Murat et ses musiciens iront jouer jusqu’au Cap Haitien. Un beau matin de 1958 parut l’oeuvre qu’il a accomplie pendant sa tenure de maestro; un disque 33 tours. A Night In Port-Au-_Prince est le titre de ce disque. Il contient douze chansons dont quatre d’entre elles sont des prestations de Raymond Baillergeau ( Ti Roro). Au verso A de ce disque figurent Jouk li Jou, Ti gason, Mascaron,Pa bali tafia, La poule et Banda Kita. Sur la face B, Machan’n petit pin pa, Lagem nan ryel la, , Pickup d’amour, Tomazo, Ti Fifi et My drum is in love y sont gravées. Au verso de la pochette, une photo de Raymond Baillergeau (Ti Roro) avec son tambour en bandoulière est imprimée.
Murat retourne au Casino Intenational et collabora avec Dante Pierrot et Pierre Joseph aux saxophones, Raymond Sicot, Kesnel Hall et Gervais Guirand trompettes, Joseph Trouillot Chanteur, maestro, Kénel Duroseau a la basse, Ernest Lami, piano etc.
Quand Trouillot et Lami obtinrent un contrat d’un night club du Canada, Trouillot remet l’orchestre du Casino à Kesnel Hall et Kenel Duroseau en 1961. Toutesfois, il y eut plusieus prises de bouche entre ses deux maestros si bien que l’administration du casino pour des raisons multiples confia la direction de l’orchestre à Kénel Duroseau. Pourtant ce dernier a eu du mal à polir et modéler les suites de sons qu’exécutaient l’orchestre. Il n’a pas fait long feu comme maestro car sa tenure a fourmillé des lamentations et des prises de bouches majeures. Soudain arrive FéFé Guignard pour revitaliser le répertoire de l’orchestre anémié par l’attitude et la connaissance musicale de Kénel Duroseau que les musiciens qualifiaient de dictateur et de mal appris.
Vers les anneés 61-62, l’Ensemble de Webert Sicot occupa la coquille du casino et l’ancien orchestre du casino adopta le nom ‘ Orchestre Riverside D’Haiti’ dirrigé par le pianiste Félix Guignard. Une ou deux années plustard son petit frère, Edner, assura la direction de l’orchestre quand il s’est rendu au canada. Aux saxophones, il y avait Murat Pierre, Max et Dante Pierrot, Dormélas Philippe á la guitarre, Joe Lavaud, Michel Préssoir, chanteurs etc..
Quand Gérard Dupervil devint maestro, chanteur de Riverside, dans la section des cuivres figuraient , Dante Pierrot, Hector Lomini, Willy Frederique, Murat Pierre á la guitarre etc. En 1965, l’Orchestre Riverside, Gérard, Murat Pierre et autres ont gravé l’unique 33 tours de l’orchestre que la maison Anson a titré ‘Gérard Dupervil & L’Orchestre Riverside. Sur ce disque figure les chansons suivantes:
1-Wa yan
2-20iem Siecle (Ibo)
3- Que tu es mienne (Bolero)
4- Manman Lougarou (Neo meringue)
5-Fofo (Rythme Bois)
6- Doumbreil Nan Pwa (Neo meringue)
7- Kompe Coq
8- Sonson et les proverbs
9- C’est encore toi
Après Riverside, avec un esprit vigoureux et lucide, Murat Pierre s’accroche à l’Orchestre Douyon. Fritz Casimir le chanteur de ce groupe m’a révelé avec un mélange d;amour et de passion les moments délicieux qu’il eut dans l’Orchestre Douyon avec des musiciens de talents comme Maurice Duroseau au piano, Philius Dor à la basse. Alphonse Simon à la trompette, Antoine Piere Louis à la batterie. Gaspard Camille au tambour et Murat Pierre à la guitarre en 1965-1966. Ce n’est qu’en juin 2015 que Paul Jean Charles un ami á Murat Pierre rapporte á Michel Préssoir qu’il mourrut en 1984.
Consultants
Michel Pressoir
Fritz casimir
Denis Lefranc
Adrien B, Berthaud
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